Testament de Jean Baptiste BECLIN en 1728

Gros de St Omer, testament 17 du 16/09/1728 (4E5/798)
Jean Baptiste BECLIN laboureur demt à Blendecques, au lit malade, cependant en ses bons sens mémoire et jugement, désirant de mourir sans tester et disposer des biens qu’il a plu à dieu lui prêter en ce monde, a fait et dicte son testament et ordonnance de dernière volonté en la forme et manière suivant, révoquant et mettant au néant tous autres qu’il peut avoir fait ci devant, se réservant la faculté de celui présent casser annuler augmenter ou diminuer du tout ou en partie…
Premièrement, il rend son âme à dieu, suppliant sa bonté divine par les mérites de la passion de notre seigneur Jésus Christ, intersession de la glorieuse vierge Marie, son ange gardien tutélaire, son saint patron et toute la cour céleste, la vouloir mettre et placer au royaume des cieux au nombre des bienheureux, laissant son corps à la terre pour été inhumé dans le cimetière de l’église dudit Blendecques sa paroisse auprès de ses parents portant son nom.
Dans ladite église, il veut et entend son service solennel y être dit et célébré, son corps présent si faire se peut, suivant qu’à son état et condition appartient avec son service du bout de l’an.
Item il ordonne qu’il soit recommandé au prône de la messe paroissiale d’espace de dix ans, et veut et ordonne que soient dit et déchargé pour le repos de son âme la nombre de 200 messes de requiem, par tels prêtres ou religieux que son exécuteur testamentaire ci après nommé trouvera à propos, à la rétribution ordinaire.
Item il donne et lègue à l’église dudit Blendecques la moitié d’une mesure dix verges de terres à labour séante au terroir dudit « Blendre » dont l’autre moitié appartient à sa femme par achat qu’ils en ont fait du Sr MARESCHAL à cause de sa femme, listant la totalité vers soleil aux héritiers de Valentin GOIDOU, vers mer au marquis seigneur de Longatte, d’un bout d’amont à Jean GOIDIN et d’aval aux dames et religieuses des dames de Blendecques, à charge de par ladite église de décharger tous les ans un obit à perpétuité à commencer un an après son décès, et ainsi continuer d’an en an perpétuellement et à toujours, pour rétribution duquel le curé aura 37 sols six deniers, le vicaire douze sols six deniers e l’église pareils douze sols six deniers. Et le surplus du revenu d’icelle, s’il y en a, sera à distribuer aux pauvres ou employé à la décharge de quelques messes pour le repos de son âme.
Item il donne aux enfants de Pierre François BECLIN son frère sept quartiers de terre à prendre à l’encontre de sa dite femme en quatorze quartiers séant en deux pièces au terroir dudit Blendecques, qu’ils ont acquis des héritiers de Jean BECLIN et d’Anne GOIDIN, à charges de par lesdits enfants de faire décharger tous les ans au temps du carême dans l’église dudit Blendecques quatre messes, à commencer dans le carême après son décès et ainsi continuer d’an en an et à perpétuité, pour quoi les sept quartiers de terre demeureront affectés d’une manière que les enfants leurs descendants ou ayant cause ne les pourront vendre ni aliéner ou autrement en disposer sinon qu’à cette charge.
Il donne à Marie Marguerite DEMOL qui est à présent à son service cent livres une fois pour la récompenser des bons services qu’elle lui a rendu.
Item il veut et entend que la donation qu’il a fait à Marie Thérèse DEMOL femme à Jacques SELLIER demt à Renescure sa belle fille par son contrat de mariage sorte son plein et entier effet, ainsi qu’elle est stipulée et aux charges y déclarées, laquelle il confirme par le présent testament.
Et quand au résidu de tous ses biens, tant meubles qu’immeubles qu’il délaissera après son décès, ses dettes préalablement payée et ce présent testament fourni et accompli, il les donne et laisse à ses frère et sœurs pour être partagés entre eux également.
Il dénomme pour exécuteur testamentaire Pierre François BECLIN son frère auquel il donne pouvoir de se faire décréter dans tous ses biens jusqu’à l’entier accomplissement d’icelui.
Fait et testé à Blendecques pardevant Me Jacques François DUPONT prêtre curé dudit Blendecques avec ledit testateur, en présence de Me Nicolas François LANOSE prêtre vicaire dudit lieu et de Me Jean Baptiste DUCROCQ notaire royal et greffier du Gros résidant à St Omer, témoins à ce requis et appelés.
08/10/1755 : le sr Joseph HACOT Me chirurgien demt à Blendecques, procureur d’office de la haute moyenne et basse justice qu’ont mes dames abbesse et religieuses de Ste Colombe de Blendecques dans le village de Blendecques, à porté à VANEECHOUT l’un des notaires soussignés le testament de Jean Baptiste BECLIN, ci dessus transcrit… pour par lui le registrer au nombre des contrats et le déposer de suite au greffe du Gros de cette ville.

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Classé dans 1728 Saint Omer, Saint-Omer actes notariés, testaments 1728

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